Le camp d'Hussein-Dey
On se situe en 1851 : le camp d’Hussein Dey est alors très convoité.
C’est un terrain sur lequel sont érigés de bâtiments occupés par quelques soldats du Génie.
Le camp est abandonné, les immeubles en mauvais état et les objets ayant quelque valeur, tels que les ferrements des portes, boiseries …. ont été volés.
Par l’instruction du 19 juin 1851 n° 3511, la décision est prise de conserver le camp d’Hussein Dey et ses dépendances.
Le service des domaines se pose la question au sujet de la destination à donner aux bâtiments.
Voici le plan de cette époque :
Partie grise TVST = partie de l’infirmerie affectée au service des Tabacs
Partie rose RQLKPO = partie de l’infirmerie affectée au lycée
Partie bleue GXEMN = terrain affecté au lycée
Il faut prendre la précaution de surveiller les locaux restants : le garde champêtre, le Sieur Fontanille et un habitant de la commune, le Sieur Marcadal sont choisis de façon provisoire comme gardien à partir du 21 juin 1851.
Le garde champêtre devra habiter avec sa famille le pavillon des officiers près de l’entrée du camp, et le Sieur Joseph Marcadal demeurera la manutention située à l’autre extrémité.
Leur salaire sera de 75 ctes par jour pour le garde champêtre et 1 franc pour le Sieur Marcadal.
Mais des locataires occupent le domaine, et des baux sont en cours :
- une partie du lot n°1 est occupée par Mme Veuve Boutin, à titre de locataire, suivant un bail administratif du 1er juin 1847, consenti par le service du Génie.
- la totalité du lot n° 2 composé de bâtiments est occupée par Mme Veuve Boutin qui est subrogée au bénéfice du bail administratif consenti le 14 février 1845 par le service du Génie au profit d’un Sieur Roux.
- la totalité du lot de terrain n° 5 est occupé par le Sieur Guedon à titre de locataire en vertu du bail précité de 1845.
Le lot n° 1 a été affermé au Sieur Louis Boutin représenté par sa veuve pour une durée de 3, 5, et 9 ans à partir du 1er avril 1847 moyennant une redevance annuelle de 700 francs.
Le lot n° 2 avait été loué d’abord en faveur du Sieur Roux pour une durée de 3, 5 ou 9 ans à partir de l’approbation ministérielle donnée à la date du (blanc : pas de date) moyennant une redevance annuelle de 1.125 francs.
La résiliation des baux doit être notifiée afin de libérer les lots n° 1, 2, et 5, et ainsi d’en faire la remise au service des tabacs.
D’autre part, une autre portion de l’immeuble est vendue à Mme Veuve François Lacrouts.
Il ne reste à surveiller que la partie de ce camp qui a été demandé par M. le Recteur de l’académie pour servir de lieu de promenade aux enfants du lycée d’Alger.
Les gardiens deviennent donc inutiles, et dès le 1er juillet 1853, la garde des immeubles est retirée aux gardiens.
L’ouverture des livraisons de tabacs de la récolte de 1853 doit se faire dans les anciens bâtiments du camp d’Hussein Dey fin août 1853.
Il est donc grand temps de faire une remise officielle des bâtiments, d’autant que le service des Tabacs a déjà commencé les travaux et les nouvelles constructions.
En novembre 1853, c’est la remise des parties de l’ancien camp d’Hussein Dey pour le lycée d’Alger.
Une partie du camp est affectée au service des tabacs moyennant une redevance annuelle de 1.125.00 francs ……………..
Mais dans la partie remise au service des tabacs, se trouvent :
1°) une partie du lot n° 1 des terrains occupée par Mme Veuve Boutin, à titre de locataire, suivant un bail administratif du 1er juin 1847, consenti par le service du Génie.
2°) la totalité du lot n° 2 composée de bâtiments occupés également par la dite Mme Veuve Boutin qui est subrogée au bénéfice du bail administratif consenti le 14 février 1845 par le service du Génie au profit d’un Sieur Roux.
3°) la totalité du lot de terrain n° 5 occupé par le Sieur Guedon à titre de locataire en vertu du bail précité de 1845.
Le lot n° 1 a été affermé au Sieur Louis Boutin représenté par sa veuve pour une durée de 3, 5, et 9 ans à partir du 1er avril 1847 moyennant une redevance annuelle de 700 francs.
Le lot n° 2 avait été loué d’abord en faveur d’un Sieur Roux pour une durée de 3, 5 ou 9 ans à partir de l’approbation ministérielle.
Des difficultés vont surgir pour l’indemnisation des locataires sur le camp à remettre au service des tabacs.
Ce qui va retarder la remise au service des tabacs et au lycée.
En avril 1853, une subvention de 179.000 francs est débloquée pour les travaux d’installation du service des tabacs.
En juillet 1853, les notifications préalables sont faites pour obtenir la résiliation effective des baux et l’évacuation générale des lieux.
Les livraisons de tabacs débitent fin août 1853, mais ce n’est que le 16 septembre 1853 que la remise se fait pour le service des tabacs et le 26 novembre 1853 pour le lycée impérial d’Alger.
Contenance approximative : 5ha 96 a 36 ct déduction faite des parties concédées à Mme Veuve Lacrouts.
extrait du plan de la partie restante de l’ancien camp d’Hussein Dey
E.M.O.P.K.L.Q.R.N.G.X.E. partie restante de l’ancien camp d’HUSSEIN-DEY se composant d’un terrain et de la partie restant de l’ancienne Infirmerie, et destinés à être affectés au Lycée d’Alger. Cette dernière partie est indiquée au plan ci-joint par les lettres P.K.L.Q.V.T.S.I.P.
A B C D : grande partie de l’ancien camp d’HUSSEIN-DEY, indiqué au plan par un liseré rose, d’une superficie de 5 ha 88 a 20 c
E F G H : partie de l’infirmerie de l’ancien camp d’HUSSEIN-DEY, indiquée par un liseré rose, d’une superficie de 8 a 16 c
TOTAL …………………………… 5 ha 96 a 36 a
Fait le 10 septembre 1853
T V S J partie de l’infirmerie affectée au service des tabacs
R Q L K P O partie de l’infirmerie affectée au Lycée
Q X E M N terrain affecté au Lycée