Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

je suis née au Caroubier, quartier de Hussein d'Hey

27 juillet 2018

Projet de vente d'un terrain pour installer un dépôt d'essence entre l'hippodrome et le terrain d'aviation

Alger, le 14 octobre 1925

La société Maritime des Pétroles de Paris, sollicite l’acquisition d’un terrain domanial situé à Hussein-Dey et dépendant de l’autorité militaire …….

Ce terrain est attenant du côté Ouest au C.R.E. du Parc d’artillerie d’Alger et sur lequel elle projette d’installer un dépôt d’essence. L’installation de ce dépôt serait au contraire de nature à faciliter en cas de besoins urgents, le ravitaillement du Centre de Ravitaillement en essence.

 

              Alger, le 17 août 1926

Projet de vente de terrains domaniaux à Hussein-Dey

Mon attention a été appelée sur un projet de vente de terrains domaniaux situés à Hussein-Dey, entre l’hippodrome et le terrain d’aviation.

J’ai l’honneur de vous prier de vouloir bien me fournir tous renseignements utiles au sujet de cette affaire

 

Alger, le 5 mars 1927 

Aux termes d’une pétition en date du 26 août dernier, la Société Italo Américaine pour le pétrole a sollicité la cession de gré d’une parcelle de terre de 17.000 m2 située sur la plage d’Hussein-Dey et dépendant à la fois du domaine public maritime …

 

Alger, le 4 août 1927 

….

Le terrain dont la Société Franco Asiatique demande l’acquisition est occupé en très grande partie par le Centre de Ravitaillement en Essence dépendant du Parc d’Artillerie.

L’emplacement est excellent car les réceptions et les expéditions par voie de fer y sont très faciles. La nature du sol offre les meilleures garanties de sécurité en cas d’incendie, car le sable absorbant rapidement la plus grande partie des liquides et servirait d’agent d’extinction et de préservation pour les lots non touchés par l’incendie.

Le Centre doit pouvoir actuellement 300.000 litres d’essence, l’huile et les ingrédients correspondants, il doit permettre le stockage des fûts vides, et les manutentions. La superficie occupée est suffisante pour les besoins du moment, mais il faut prévoir pour un avenir peut être très prochain, une augmentation du stock d’essence résultant tant du développement de la pénétration saharienne que de l’aviation en Algérie, et peut être de la création d’unités d’Artillerie motorisées. J’aurai alors besoin non seulement des terrains dépendants actuellement du Parc d’Artillerie, mais de tous les terrains militaires voisins.

 

 

image019

 

Alger, le 8 décembre 1927

 

Demande de copie du plan des trois parcelles de terrains, situées à Hussein-Dey (polygone d’artillerie) dont la cession est sollicitée par la société des pétroles SHELL, en vue de l’extension du dépôt de carburants construit par elle sur la parcelle de 1 ha 31 a 8 c, qu’elle a acquise de l’Etat, suivant acte administratif du 9 juillet 1926, approuvé par décret du 30 novembre suivant

 

Alger, le 14 décembre 1927

 

Aux termes d’une pétition en date du 25 juin 1926, la Société Italo Américaine pour le pétrole sollicite l’acquisition de gré à gré d’une parcelle de terrain domanial d’une superficie de 3494 m2 dépendant du polygone d’artillerie d’Hussein-Dey.

……..

 

….

« d’autre part les constructions projetées par la Société Italo Américaine masquent le poste photo-électrique d’Hussein-Dey, détenu actuellement par la Marine pour la défense des côtes. Il est indispensable que soient étudiées en conférence avec ce département, les dispositions à prendre pour conserver à ce poste son rayon d’action.

De ce fait il y a lieu de présumer que la demande de la Société Italo Américaine ne reçoive satisfaction que dans un délai assez long… »

 

image023

Alger, le 6 septembre 1928

Demande pour 1 terrain de 6.000 m2 dépendant de l’ancien polygone d’artillerie d’Hussein Dey dont elle forme l’extrême pointe ouest.

Cet immeuble, affecté au service du Génie ne pourra être vendu qu’après une désaffectation par le Ministre de la guerre et remise au service des domaines.

Or l’acquisition en a déjà été demandée par la Sté Italo Américaine pour le Pétrole sans ………… qu’aucune décision n’ait encore été prise par l’Autorité militaire.

Ce retard est motivé par les pourparlers actuellement en cours entre le département de la guerre et la société Italo Américaine qui, sans abandonner ses vues sur le terrain en question a également sollicité la cession d’une autre parcelle située plus à l’est et sur laquelle est installé le Parc à essence de l’Armée.

En effet, dans leur projet de construction d’entrepôts, les dirigeants de la société se sont trouvés gênés par la servitude fixant une hauteur maxima pour les bâtiments à élever sur la première parcelle, servitude posée par le service du Génie, en raison du poste photo électrique existant à proximité du Polygone.

Toutefois la réalisation du second projet entraînerait le transfert du Parc à essence sur un emplacement situé plus à l’est –opération qui serait d’ailleurs effectuée par la société à ses frais- et le Ministre de la guerre ne s’est pas encore prononcé sur la question.

C’est seulement lorsqu’une décision à ce sujet sera intervenue que la société Italo Américaine appréciera si elle doit ou non renoncer à sa première demande.

A ce moment, il y aura lieu d’envisager la suite que comporte la pétition de la Société des Huiles Minérales qui, si l’Italo Américain persiste, pourra être admise à acquérir par voie d’adjudication restreinte entre les deux sociétés, ou bien, si celle-ci abandonne, par voie de cession de gré à gré.

J’ajoute que le représentant de la Société des Huiles minérales a déclaré au Receveur des domaines d’Alger, que la servitude imposée par le service du Génie, relativement à la hauteur des bâtiments à édifier, n’était pas incompatible avec les projets de cette firme
Le Directeur de l’Enregistrement des domaines et du timbre.

 

Note manuscrite :

Ce n’est que dans le cas où votre société resterait seule soumissionnaire que la parcelle convoitée pourrait lui être cédée de gré à gré ; dans le cas contraire une adjudication restreinte entre les concurrents s’imposerait.

Il m’est impossible de vous faire connaître en ce moment quelle est celle des deux hypothèses qu’il convient d’envisager.

 

Alger, le 29 septembre 1928

 

Demande de plan des terrains occupant le côté Est de l’Oued Kniss, dont une partie est demandée par la Société des huiles minérales…

 

 

 

image021

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Suite page 55 ………

 

 

Publicité
Publicité
27 juillet 2018

Rattachement à la commune d’Hussein Dey, d’une parcelle de terrain dépendant de la commune de Mustapha

Puis, c’est le projet de rattachement à la commune d’Hussein Dey d’une parcelle de terrain dépendant de la commune de Mustapha  (1890 – 1892), provenant de l’expropriation de Mme Veuve Trollier ; et provenant d’un projet de vente à Mr Richardi, propriétaire à Hussein Dey.

 

 

 

Session d’octobre 1891

 

Projet de rectification des limites des communes d’HD et de Mustapha

 

Par délibération du 15 juin et 25 août 1890, le Conseil Municipal d’Hussein Dey a demandé que les limites entre cette commune et celle de Mustapha soient rectifiées de façon que le cours de l’Oued Khemisdans sa partie inférieure se trouve dans le territoire d’HD afin de permettre à cette dernière commune d’y effectuer la les travaux d’assainissement depuis longtemps réclamés.

Le territoire à prélever sur la commune de Mustapha a une superficie de 4 ha 98 a 03 c et une population de 321 habitants. Il produit un revenu de 11.221 francs en occasionnant une dépense de 1.302 francs.

En exécution des dispositions de la loi du 5 avril 1884,  j’ai soumis cette demande à l’instruction réglementaire.

 

A l’enquête ouverte dans la commune de Mustapha, aucune déposition n’a été consignée sur le registre, mais 85 habitants du Ruisseau ont signé une pétition par laquelle ils réclament protection contre tout morcellement du centre du Ruisseau et particulièrement contre le  projet qui en rattacherait une partie à la commune d’Hussein Dey ; ils demandent qu’avant tout on laisse subsister un centre homogène.

 

Le commissaire enquêteur repousse également le projet ; il s’exprime ainsi :

Il est certain qu’en raison de la distance où se trouvent les habitants du Ruisseau de la commune d’HD, ils perdraient considérablement en avantages que leur offre la commune de Mustapha qui doit faire construire notamment un groupe scolaire et un service de poste, le tout groupant ce quartier en un centre homogène ce que ne leur donnerait pas la commune d’HD.

La commission syndicale instituée dans la partie de la commune de Mustapha dont le territoire est à distraire à l’effet d’apprécier les avantages ou les inconvénients qui leur paraîtraient résulter de l’adoption du projet, a pris la délibération reproduite ci après :

« la commission déclare accepter le rattachement à HD. Si la limite du rattachement devait s’étendre jusqu’au jardin d’Essai, la Commission déclare s’y opposer à l’unanimité, comme devant porter le plus grand préjudice aux intérêts du quartier dit du Ruisseau, lequel se trouverait par ce fait complètement divisé.

 

Le Conseil Municipal de Mustapha a émis un avis défavorable à la demande formulée par le Conseil Municipal d’HD en se basant sur les motifs exposés ci après : considérant que la tentative du démembrement faite par la commune d’HD sont dénués de fondement.

Considérant les résultats négatifs de l’information publique ouverte sur cet objet,

Considérant que tout empiétement commis sur le territoire de la commune de Mustapha sans la volonté expresse de ses habitants constituerait un acte de violation du droit des gens

 

Le commissaire enquêteur approuve les termes de cette pétition et il ajoute que la rectification de limite demandée par HD facilitera les relations entre les habitants de la partie du territoire comprise entre la route du Ruisseau à HD et les administrations municipales et qu’elle ne serait qu’un commencement d’exécution rationnelle, rendu urgent par des circonstances particulières d’hygiène, du rattachement aux communes environnantes de certaines parties du territoire de Mustapha.

Le Conseil Municipal d’HD se rallie aux considérations développées par la pétitionnaire et a émis un avis favorable à la rectification des limites telles qu’il l’a demandée dans sa séance du 25 août 1890.

Suivant le vœu que vous avez émis dans votre séance du 14 avril 1891, j’ai soumis à l’instruction règlementaire, le projet de démembrement de la commune de Mustapha, et de répartition de son territoire entre les communes voisines. Une partie de la parcelle demandée aujourd’hui par HD se trouve comprise dans ce projet.

J’ai l’honneur de placer sous les yeux de Conseil Général le dossier de  cette affaire en le priant de vouloir bien émettre son avis sur la question.

27 juillet 2018

Projet de l'annexion du hameau de l'Harrach à Maison Carrée

Les projets ne manquent pas.

Entre autres, l’annexion du hameau de l’Harrach à Maison Carrée est étudiée, mais diverses voix se font entendre au sujet de l’enquête menée :

Ainsi le Directeur de la maison centrale de l’Harrach fait entendre sa voix.

 

Maison Carrée le 28 septembre 1869

 

En exécution de votre arrêté du 15 septembre courant, n° 172, une enquête a été ouverte les 16, 17 et 18 de ce mois à la Mairie de Maison Carrée ;

« Depuis longtemps, Monsieur le Préfet, l’annexion à la commune de la Maison Carrée, était désirée par tous les habitants du groupe de maisons placé à la tête du pont de l’Harrach, près de la gare du Chemin de fer. Tous sont venus déclarer, à l’enquête, qu’ils avaient eu à souffrir de leur situation passée et que le maintien plus prolongé dans la commune de Kouba ne pouvait être que préjudiciable à leurs intérêts. Ils se trouvent en effet à plus de 6 kilomètres du siège de la municipalité et obligés par contingent à un déplacement pénible et onéreux dans toutes les circonstances où ils sont obligés d’y recourir. Presque tous ces habitants sont ouvriers, cultivateurs ou commerçants et toute perte de temps, tout dérangement se traduit pour eux en une perte matérielle.

Plusieurs ont des enfants qu’ils disent voir fréquenter les écoles commerciales et jusqu’à ce jour cette faculté leur a pour ainsi dire été interdite, à cause de l’éloignement et ils ont du faire instruire leurs enfants dans l’école d’une commune à laquelle ils n’appartiennent pas. Privés, par la distance de la protection de leur municipalité, les habitants du Pont de l’Harrach ne jouissent d’aucun des avantages auxquels donnent droit la qualité de membre de la commune, et ils en supportent néanmoins toutes les charges et les obligations.

En un mot, le petit groupe de population qui avoisine la Gare du Chemin de fer n’a trouvé jusqu’à ce jour que des difficultés et des inconvénients à appartenir à la Commune de Kouba tandis que ses intérêts et ses affaires aussi bien que les Droits et les devoirs de la vie publique le rattachent naturellement à cette le la Maison Carrée.

Telles sont, Monsieur le Préfet, les observations présentées d’une manière presque unanime, par les personnes entendues dans l’enquête.

Un seul propriétaire des environs de la Gare, M. Maison ne s’est point présenté à la Mairie pour consigner ses dires par écrit sur le procès verbal.

Quoiqu’il en soit, Monsieur le Préfet, la légitimité et la valeur des observations recueillies par l’enquête sont incontestables et il n’est pas besoin d’insister pour faire ressortir les inconvénients de la situation actuelle pour le hameau du Pont de l’Harrach et les avantages que présiderait la réunion à la Commune de la Maison Carrée. Se m’empêche de conclure en conséquence, à ce que le vœu de ce groupe d’habitants soit pris en considération.

Dans le cas où ce projet recevrait une solution favorable, la portion de territoire à annexer à la Maison Carrée me paraîtrait devoir comprendre, à partir du viaduc connu sous le nom de pont biais, comme limite Nord, tous les terrains compris entre le chemin de fet et la rivière de l’Harrach, qui font actuellement partie de la commune de Kouba.

J’ai l’honneur d’être avec respect

Monsieur le Préfet

Votre très humble et très obéissent serviteur,

 

 

1°) les formalités  de l’enquête ouverte au sujet de la demande de la maison carrée tendant à annexer le hameau de l’Harrach, a été insuffisante et irrégulière.

2°) les habitants de cette localité ne se sont jamais plaints de leur situation,  ni adressé aucune demande à l’administration. Au contraire, c’est la commune de Kouba qui s’est empressée d’aller au devant d’eux en votant le paiement de la rétribution scolaire de ses enfants, à la commune de la maison carrée qui la réclamait, et en préparant l’érection de hameau en section organisée.

3°) on ne pourrait tolérer un pareil empiètement d’un voisin dont les convoitises cherchent à franchir les limites naturelles fixées par la nature des lieux sans préciser de limites à ces envahissements et préparent ainsi le morcellement de cette riche localité d’Hussein-Dey, en invitant, pour ainsi dire, la commune d’Alger, à achever son absorption, de l’autre côté de son territoire.

Aucune décision n’est prise à ce niveau.

des habitants de Hussein-Dey, en octobre 1869, font ressortir :

-          la situation avantageuse et exceptionnelle de leur localité sur le parcours du chemin de fer, avec deux stations et deux centres de population, riches de plusieurs usines et établissements importants, appuyés par une population toujours croissante de 2.000 habitants et d’un budget de 3.000 francs au moins ;

-          de plus ils sont péniblement affectés d’être mis sous la tutelle et sous la dépendance d’un chef lieu inférieur à son annexe sous tous les rapports et qui ne peut lui préparer aucun avenir ;

-          ils sont intimement convaincus que d’une administration municipale locale et non étrangère à ses intérêts dépendront seule la prospérité et le développement futurs d’Hussein-Dey.

 

Suivent : 110 signatures de propriétaires possédant plus de 1.400 ha des territoires d’Hussein Dey sur 1.548 ha qui forment la totalité de sa superficie en majorité imposable.

 

Ces pétitionnaires ont le droit de donner leur avis ;

En effet, la loi du 18 juillet 1837, article 2 prescrit : « les Conseils Municipaux assistés des plus imposés en nombre égal à celui de leurs membres, donneront leur avis ».

 

Contre pétition par 253 habitants des deux communes : Kouba et Hussein-Dey.

Habitants d’Hussein-Dey                            180

Habitants de Kouba                                     73

        Total égal                                          253          

 

Leur argumentation :

 

« Monsieur le Préfet,

Le Conseil Général va être appelé à se prononcer sur le profit de séparation d’Hussein-Dey et de Kouba.

Les signataires viennent protester contre cette mesure qu’ils considèrent contraire aux vrais intérêts de l’une et de l’autre section.

Car pourquoi dépenser 9.000 francs pour payer deux administrations quand une seule coûtant 5.000 francs  suffit parfaitement.

La contre enquête donne les motifs secrets que poursuivent les deux promoteurs de la séparation seulement quand elle dit que c’est un mouvement d’amour propre et d’étiquette qui nous fait demander la translation de la mairie à Hussein-Dey.

Elle se trompe ; voici nos raisons :

Lors de la création de la commune en 1857, la section d’Hussein-Dey n’avait pas plus d’importance que Kouba : le hameau du Pont de L’Arach naissait à peine, et la population agglomérée d’Hussein-Deyavait elle-même peu de consistance.

Depuis lors les choses ont bien changé. Kouba a aujourd’hui moins de population et si la carrière de Mr Batti qui tend à s’éteindre à cause de difficultés de son exploitation disparaît, le village déjà si faible sera à peine un hameau.

Hussein-Dey au contraire s’est largement accrue : deux établissements industriels se sont formés sur la route du Ruisseau au pont d’Hussein-Dey.

Le magasin des tabacs s’est complété ; trois minoteries se sont créées, enfin trois laiteries dont deux fort importantes se sont établies près du village indépendamment d’autres établissements de plus faible importance ; constructeurs de noria, cordiers, bourreliers,  charrons.

Hussein-Dey est donc un centre d’activité  considérable si on le compare à Kouba dont le boulanger et le boucher sont obligés de chercher des clients chez eux pour pouvoir vivre de leur industrie.

Les signataires pensent donc que le siège administratif doit être là où la vie sociale est la plus agglomérée et a le plus d’activité.

Autrefois la mairie de la Rassauta était au retour de la chasse, centre géographique de la commune.

Aujourd’hui, il se trouve à son extrême limite à la maison carrée ; et bien, qui a souffert de cette translation ?, tous les habitants sans exception ont besoin de venir à la maison carrée soit pour le marché, soit pour se rendre à Alger et chemin faisant ils peuvent, sans dérangement s’arrêter à la mairie s’ils y ont affaire.

Les mêmes conditions existent pour Hussein-Dey : les habitants de Kouba passent au Ruisseau pour se rendre à Alger et ce point, à Hussein-Dey les relations sont incessantes. Il n’en est pas de même à l’endroit des habitants d’Hussein-Dey pour se rendre à Kouba où les voitures ne montent que très rarement.

Les deux sections  ont un territoire de trois mille et quelques hectares, l’administration actuelle a parfaitement rempli la tâche et les ressources de la commune ont été bien employées, aussi l’ensemble de nos chemins vicinaux est en parfait état et ainsi que l’observait un membre du conseil municipal : du côté du vieux Kouba où il habite nos chemins sont en très bon état jusqu’à la limite de la commune ; puis arrivé à ceux de Birmandres, ils sont impraticables ; n’aurait il pas mieux valu que Birmandres resta uni à Birkadem et que l’argent employé à payer une seconde maison et un maire au contraire ont été employés aux réparations des routes. Nous voulons profiter des fautes de nos voisins pour ne pas commettre les mêmes erreurs.

Les promoteurs de la séparation, parlent de majorité d émancipation, disent que seul n’est obligé de rester dans l’indivision. Ces raisons nous paraissent tout à fait fictives.

Hussein-Dey et Kouba sont les deux parties d’un même tout…… tout est parfaitement administré, pourquoi créer deux administrations quand une seul suffit. Nous trouvons qu’il serait fâcheux de voir les ressources de la communauté diminuées pour satisfaire à l’ambition de quelques unes et nous nous y opposons autant que cela nous est possible.

Les signataires demandent donc qu’Hussein-Dey et Kouba continuent à ne faire qu’une seule commune avec le même personnel administratif et que la mairie soit transférée à Hussein-Dey pour les motifs ci dessus expliqués.

Quant aux réclamations du hameau du pont de l’Arach, elles pourraient être fondées si les relations avec Hussein-Dey étaient moins faciles, mais les besoins à la mairie  ne sont pas journaliers et une commune ne doit pas être émiettée sans raisons impérieuses. La seule chose qui manque à cette agglomération est une école et il est facile de répondre à ce désir. »

 

En 1869, les quinze plus forts imposés de Kouba, y compris la section de Hussein-Dey :

DESSOLLIERS minotier                             Hussein-Dey

GIRARD ????                                               Kouba

SAULIERE minotier                                     Hussein-Dey

BATTY                                                          Kouba

Sté ROSE Suquet                                           Hussein-Dey

PARNET Joseph                                            Hussein-Dey

NARBONNE Louis                                       Hussein-Dey

BIANCHI Jacques                                         Hussein-Dey

LETHEUILLE                                               Hussein-Dey

FROTTIER                                                    Hussein-Dey

MIRALES Thomas                                        Hussein-Dey

GUGENHEIM                                               Kouba

THOMAS propriétaire                                  Hussein-Dey

MAISONS Auguste                                      Hussein-Dey

FIDELE fils minotier                                    Kouba

 

NB les noms barrés ont été recopiés tels quels ;

 

Une pétition des habitants de Hussein-Dey est présentée au Conseil Général qui reconnaît que Hussein-Dey génère des recettes assez conséquentes. Le Maire de Kouba est lui aussi partisan de l’autonomie des deux communes.

La commission aurait une légère modification à apporter au plan du futur territoire d’Hussein-Dey qu’elle soumet au conseil : ce serait d’arrêter la limite du territoire d’Hussein-Dey à la ligne des chemins de fer, en laissant la portion comprise entre la ligne et la rivière de l’Harrach au village de la Rassauta.

Les limites seront les suivantes :

Du pont viaduc du chemin de fer, par une ligne directe jusqu’à l’Harrach, de ce pont, la ligne du chemin et sur dépendances y compris la maison portant le N°12.

Cette ligne s’arrêtant à la barrière située en face la maison n°12, avant le moulin Saulière, et de ce pont, une ligne droite venant rejoindre l’Harrach.

Cette délimitation rattacherait à la commune de la Rassauta une faible portion du territoire d’Hussein-Dey, mais elle offre des avantages que votre commission doit vous développer dans un rapport ayant trait à cette question et qui résulte d’une demande introduite par les habitants de cette partie de la commune d’Hussein-Dey.

Et les limites de la commune de Maison Carrée seront :

Côté Nord : le grand pont viaduc du chemin de fer et de ce point, une ligne droite jusqu’à l’Harrach

Côté Ouest : la ligne de chemin de fer et ses dépendances à partir du pont viaduc jusqu’à et y compris la maison portant le N° 12 (longueur    1 kilomètre)

Côté Sud : la barrière située en face la maison n° 12 avant le moulin Saulière, de cette barrière une ligne droite jusqu’à l’Harrach

Le Conseil adopte les conclusions de ces 2 rapports.



 

27 juillet 2018

Hussein-Dey, commune de plein exercice

Demande des habitants de Hussein-Dey pour la séparation des deux communes

(il s'agit de la commune de Husseindey qui a été annexée à la commune de Kouba en 1857)

lettre d'un habitant de Hussein dey

 

Je m’appelle XX ;

 

Je suis né à HD, le

 

J’aime ma ville, ou plutôt devrais-je dire mon village ?

 

 Je sais que Hussein Dey a été une des premières communes constituée en Algérie,

 

Pendant 18 ans, elle est restée indépendante.

 

Ce n’est qu’en 1857 lors de la constitution des communes avec conseils municipaux, qu’elle a été annexée à Kouba.

 

Mais maintenant l’élève a dépassé le maître : Hussein Dey est devenue une commune plus importante, tant au niveau de la population, que des revenus.

 

Et en 1867, avec les autres habitants d’Hussein Dey, nous avions formé une pétition pour que notre commune soit indépendante, car nous nous sentons beaucoup plus forts et dynamiques que les habitants de Kouba. Vous allez dire que c’est une opinion toute personnelle ;

 

 

 

Mais alors que le Conseil Général avait reconnu les motifs exposés suffisants pour déterminer la séparation demandée, il avait remis cette séparation à une époque ultérieure, prétextant un trop grande charge de travail.

 

En 1868 une seconde demande avait été faite auprès du Conseil Général qui la renvoya au Préfet.

 

Enfin, le 30 juillet 1869, notre demande est envoyée au Préfet qui accepte de l’étudier ;

 

Nos arguments sont les suivants :

 

- Hussein-Dey compte une population de 1 598 individus et de 240 indigènes et contribue au budget municipal pour deux tiers au moins sur le produit annuel de 42.500 francs ; tandis que son chef lieu Kouba ne possède qu’une population européenne de 966 individus et 354 indigènes, un tiers de moins en population et en revenus.

 

- la situation topographique de Hussein-Dey s’oppose à une annexion avec Kouba :

 

Hussein-Dey occupe  la plaine entre le pied du Sahel et la mer à l’est,

 

et Kouba occupe les hauteurs du Sahel à l’ouest,

 

et chaque localité possède ses écoles et sa paroisse distinctes 

 

 

 

D’autre part, la demande de Birmendreïs, pourtant moins importante que Hussein-Dey a reçu un accueil favorable.

 

Mes compagnons et moi, avons signé ; ce sont, entre autres :

 

A PAYN propriétaire et conseiller municipal

 

Bosc Joseph  propriétaire et conseiller municipal

 

Bertholoville

 

Buchy

 

Armand fils

 

Antoine Papet

 

Pierre Joseph Grivel

 

Bastard, propriétaire (fils)

 

Barthelemy ébeniste menuisier

 

Gueyneur

 

Charles Baingamain

 

Bardenbach

 

Thomas Sintes propriétaire

 

Jean Torros

 

Jean BOSC propriétaire

 

Michel Sintes fils, débitant

 

Jacques Sintes fils

 

Joseph Romero

 

Joseph Marcadal

 

Pons Jean, cantonier

 

Benoit Marcadal fils

 

Joseph Peres

 

Lavesure propriétaire

 

B. Ruffié

 

Daniel RIVIEST entrepreneur

 

Jean TORRENS entrepreneur

 

Michel SINTES propriétaire

 

Antoine PAPET

 

Vincent PAPET propriétaire

 

Pierre PAPET propriétaire

 

Joseph PONS commerçant

 

Antoine SINTES commerçant

 

Martin TOUDOURI propriétaire

 

Christophe MARCAL

 

François PHILEMOND

 

Mermet

 

Lorenzo MARCADAL

 

Joseph SINTES

 

…………..

 

 

 

 

 

Le Maire de Kouba serait lui aussi d’avis de séparer les deux communes.

 

Dans la session extraordinaire du 4 septembre 1869, il fait ressortir les faits suivants :

 

« Le Maire saisit cette occasion pour faire connaître au conseil son opinion personnelle à ce sujet. Il est en principe partisan de l’autonomie et des nationalités, il pense qu’une communauté, comme un individu, doit se diriger par lui-même, aussitôt que ses forces et ses ressources le mettent à même de faire usage de son initiative propre. Il a toujours pensé, pour le cas présent qu’HD devait un jour être séparé de Kouba et être érigé en commune de plein exercice, et que l’amour du clocher, ou si l’on veut, l’amour de la Patrie, devait recevoir satisfaction. Il fait remarquer que le but constant des efforts de l’Administration a été de se préparer à cette éventualité en mettant cette localité à même de vivre de sa vie propre, et c’est ainsi qu’elle n’a cessé, dès l’origine, d’y faire des créations importantes. 

 

Lorsque Hussein Dey a été remise à Kouba :

 

- il n’y existait aucun immeuble Communal, l’Eglise Paroissiale exceptée qui était d’une exiguïté déjà sensible, il n’y avait de bâtiments communaux ni pour les écoles, ni pour un asile, bref la propriété communale n’existait pas. Il n’y avait pas de place publique, celle devant l’Eglise était revendiquée par un propriétaire, les chemins n’existaient qu’à l’état de ravin torrentueux pendant l’hiver, ou marécageux.

 

- Il n’y avait pas de moyen direct de communication entre Hussein Dey et Kouba, son chef lieu, la position était donc peu favorable.

 

Pour palier à ces désavantages :

 

-          on construisit une vaste école de filles, et plus tard une école de garçons ;

 

-          ensuite un asile immense,

 

-          on obtint la grande place qui fut distraite du service des Tabacs ;

 

-          on intenta un procès au Sieur Sintés Michel, qui se termina par un arrêt de la Cour Impériale qui remit en légitime  possession la commune des terrains contestés ;

 

Bref, la propriété Communale fut constituée. :

 

-          tous les chemins vicinaux les plus importants furent élargis, rectifiés, remblayés, empierrés ; On créa de toute pièce une voie de communication directe, entre Kouba et Hussein Dey, par l’ouverture du chemin vicinal N° 10 qui a un double embranchement à Hussein Dey, desservant les centre de la St Jean et celui des Tabacs. Les puits publics furent réparés, relevés et armés de noria à bras qui les transforment pour ainsi dire en service continue.

 

Enfin, l’Eglise, qui était devenue insuffisante à réunir les fidèles s’agrandit dans de larges proportions de manière à pourvoir aux besoins d’une population presque double de celle qui existait.

 

Kouba, dans des proportions moins considérables, puisque ses besoins étaient moindres, a été doté aussi de créations nouvelles.

 

L’Etat lui fit remise dès l’origine de sa constitution de la propriété de l’ex Ste Enfance, où étaient installés déjà son asile et son école de filles ; après que pendant cinq ans, la mairie fut restée dans la maison du maire, il fut jugé nécessaire d’avoir pour ce service un immeuble communal, on acheta la propriété du palmier, où les services municipaux, commune à Kouba et Hussein Dey, furent installée ; la commune se trouva chez elle.

 

L’année suivante, on ajouta aux bâtiments deux immeubles déjà existants, un bâtiment neuf pour l’école des garçons et logement de l’instituteur.

 

Pour les chemins, on n’eut qu’à les réparer un peu et les entretenir ; ils existaient déjà tels qu’ils sont ; aucun chemin neuf n’a été ouvert, et cependant la circulation par tous est active et facile et répons à tous les besoins.

 

Enfin, l’Eglise Paroissial était un immeuble loué ; on pensa à l’acheter, l’occasion était favorable ; cet immeuble fut payé au moins un tiers au dessous de sa valeur avec faculté d’amortir par annuité, le capital du prix d’achat ; déjà deux annuités ont été payées ; il n’en reste plus que sept. Des sources et lavoirs particuliers ont été réparés et rétablis.

 

Kouba se trouve donc, avec moins de dépenses faites pour cette localité dans une situation au moins aussi favorable qu’Hussein-Dey à qui il reste encore quelques créations à faire, Mairie, presbytère, préau couvert, remblais de place, chemins vicinaux à compléter.

 

Kouba n’a plus de création nouvelle à faire, il n’a plus qu’à entretenir ce qui existe, le but de l’administration municipale est donc en partie atteinte, il eut été à désirer que ce qui reste à faire à HD eut pu l’être avant la séparation, mais en présence d’impatience nombreuses et légitimes, il n’y a pas de danger de céder à ce mouvement séparatiste, les ressources dont HD pourra disposer lui permettront facilement d’y faire face et de diriger des travaux suivant son impulsion propre.

 

En conséquence, le maire annonce qu’il votera pour la séparation immédiate d’HD de son chef lieu de Kouba ; et la constitution de ces deux localités en communes séparées de plein exercice, attendu qu’elles peuvent vivre parfaitement chacune de leur vie propre. 

 

Il annonce qu’il va être procédé au scrutin secret sur cette question par un oui pour la séparation immédiate et un non pour le maintien de l’état actuel.

 

On procède au dépouillement du scrutin qui donne pour résultat six oui et quatre non.

 

En conséquence, à la majorité de six voix sur dix, la séparation immédiate d’HD est votée par le Conseil.

 

Fait et délibéré à Kouba le jour mois et an que dessus.

 

Signé :

 

Batty, Lethuille, Gades, Camps, Bosc, Sintès, Laroque, Paÿn, Hamidou Ben Marabes et Burreau Maire ;

 

Pour extrait conforme

 

Kouba, le 8 septembre 1869

 

Le Maire »

 

 

 

C’est donc par 6 voix contre 4, que la séparation immédiate est votée par le Conseil.

 

La commission syndicale d’HD est elle aussi du même avis que le Maire de Kouba.

 

Mais ce scrutin est contesté, car en amont l’enquête semble avoir été faite de façon irrégulière.

 

En effet, alors que M. Dulac avait été désigné par arrêté préfectoral pour diriger cette enquête, M. Dulac ayant décliné cette mission, la commission Syndicale constate que, sur le dit arrêté de M. le Préfet, annexé au présent dossier, le nom de M. Dulac se trouve gratté et n’est remplacé par aucun autre. La Commission Syndicale croit être en droit de récuser la mission que s’est donnée le Sr Jévin, sans titre légal.

 

Mais qui est ce Sieur Jévin ?

 

C’est un employé « subalterne » au service des Tabacs, qui s’est improvisé en qualité de Directeur de l’Enquête sans titre légal.

 

La contestation porte sur le fait que le Sieur Jévin n’a pas été habilité à mener l’enquête. Mais également qu’il n’est pas vraiment intéressé par le problème posé, puisqu’il n’est pas propriétaire ni attaché par aucun lien aux intérêts d’HD . Et enfin, ce Monsieur manifeste de façon fougueuse et publique son opposition à la séparation des deux communes, et n’hésite pas à mettre un doute sur la sincérité et la loyauté de l’élection de la commission syndicale.

 

Il est notoire  que le sieur Jévin est allé jusqu’à dévoyer des électeurs de la partie adverse.  

 

 

 

Et dans sa séance du 29 septembre 1869, le Conseil municipal de Kouba analyse les faits différemment :

 

 

 

« Le Maire donne lecture au Conseil de la réponse de M. le Préfet, à la demande du Conseil d’avoir à sa disposition les pièces du dossier de la commission syndicale. Ce haut fonctionnaire informe le conseil qu’il n’a point à connaître les opérations de cette commission. Le Conseil et la commission syndicale, fait il observer, opèrent parallèlement leurs délibérations ont pour point de départ les résultats de l’enquête préalablement ouverte. Dans la commune, c’est au Conseil Général et à l’autorité supérieure à qui il appartient de juger du mérite des considérations développées par les deux parties.

 

Le Maire fait observer que, s’il en est ainsi, la mission du Conseil serait bientôt remplie.

 

Le registre d’enquête ouvert dans la commune ne contient que trois signatures dont les deux premières, celles du père et du fils, peuvent se réduire à une seule, les observations qui y sont formulées ne portent que sur l’illégalité de la manière dont d’enquête a été faite et qui aurait dû, selon eux, être ouverte à HD et non à Kouba, ce qui explique, selon eux encore, l’absence sur le registre d’un plus grand nombre de signatures.

 

Le Maire fait remarquer que ces Messieurs ne doivent pas ignorer que c’est conforme à l’arrêté de M. le Préfet, qui était annexé aux pièces de l’enquête, que cette opération ait eu lieu au chef de la commune, et qu’ainsi leur objection est dans valeur.

 

Quant aux observations sur le fond même de la question, objet de l’enquête, un seul motif est allégué, en passant pour ainsi dire, c’est celui de la centralisation administrative au chef lieu. C’est selon eux le plus grave et ce qui est le point de départ de la demande de séparation.

 

Si le Conseil n’avait à statuer que sur cette objection la réponse ne serait pas longue, en effet, n’est il pas absolument nécessaire que toute l’administration soit localisée en un certain point, le plus central possible géographiquement parlant, et ce point n’est il pas à Kouba ?

 

Mais, Messieurs, le conseil ne doit pas s’arrêter à réfuter cette objection, il doit entrer dans le fond de la question et discuter et délibérer sur cette question telle qu’elle a été posée par l’administration, à savoir :

 

HD doit il être érigé en commune de plein exercice, en d’autres termes, HD et Kouba doivent ils former deux communes séparées et distinctes ?

 

En raison de l’importance que doit avoir la discussion, le Maire, pour plus d’ordre et de régularité, prévient M.M. les membres du Conseil qu’il donnera la parole alternativement aux orateurs, contre ou pour la proposition, après qu’ils l’auront demandée par avance.

 

 

 

La discussion étant ouverte, un membre, qui l’avait demandée prend la parole contre le projet de séparation. Il énumère tous les résultats avantageux obtenus depuis 1859 par la fusion de Kouba et d’HD en une seule commune formant un tout géographique parfaitement délimité, par des bornes naturelles ; Quoique d’une étendue peu considérable, 3150 hectares. Elle représente un triangle formé des dernières coupes des montagnes du Sahel qui s’abaissent vers la mer, lequel est limité d’un côté par la mer, de l’autre par l’Harrach, et à sa base par un chemin qui la sépare de Bikadem et de Birmandrès.

 

Malgré cette petite superficie, cette commune, par sa position, est devenue une des plus importante, elle a créé, avec ses revenus, presque tout ce dont elle avait besoin pour ses services publics et n’a jamais fait le moindre embarras à l’administration supérieure qui, au reste, l’a toujours secondée. Ces heureux résultats auraient ils pu être obtenus isolément si HD et Kouba avaient été tout d’abord constituées en communes de plein exercice ? Evidemment non, et c’est à la sagesse de l’administration, qui voyait les choses de haut et qui a fait le groupement, que la commune doit cette prospérité, qui fait l’envie de toutes les communes du Sahel et qui est aussi une des causes qui ont engendré cette pétition, laquelle réduite à sa plus simple valeur, n’est que le fruit d’une rivalité jalouse et de l’orgueil d’un excès de prospérité.

 

Pourquoi, puisque si heureux résultats ont été obtenus ainsi et que la position est, on ne peut le nier si prospère, voudrait on la changer par une scission qui serait désavantageuse pour les deux localités ? etd’une commune homogène riche et puissante en faire deux petites communes maigres et chétives, qui pourraient à peine pourvoir aux dépenses de première nécessité ? Ce serait vouloir arrêter leur élan dans la voix des progrès et améliorations pour les faire végéter et vivre d’une existence souffreteuse et précaire car, enfin, examinez la question au point de vue financier ; les créations nombreuses qui ont été faites et se continuent actuellement encore dans l’Eglise d’HD, sans parler de la vicinalité qui a été constituée, vous le savez, auraient elles pu être faites sans le concours des forces des deux localités ? Evidemment non, et, cependant, bien que la dépense de ce dernier grand travail de l’Eglise d’HD soit déjà presque à moitié payé, la commune possède un capital de 20 mille francs placé à la caisse des dépôts et consignations ; si vous opérez la séparation des deux localités, cette opération sera préjudiciable à toutes deux, car chacune d’elle aura à supporter les frais d’une administration, la dépense sera double, admettant que cette dépense ne s’élève qu’à trois mille francs par an, ce sera dans l’espace de dix ans une somme de quinze mille francs perdue pour chacune d’elle, soit pour les deux 30.000 francs qui auraient été certainement bien mieux employé dans une amélioration ou une création utile.

 

L’intérêt des finances donc commande aux deux localités de rester unies.

 

Un autre membre prend la parole, il reconnaît la justesse des observations précédentes en ce qui concerne les grandes choses qui ont été accomplies par l’union, mais se reportant aux motifs qui ont déterminé le premier vote du Conseil municipal en faveur de la séparation immédiate, il ne saurait en rien les modifier, il est partisan de l’autonomie et de l’initiative individuelle, chaque individu, arrivé à un certain développement, doit pouvoir lui-même à une existence, or, qu’est ce qu’une commune ou une section de commune sinon une individualité collective, aussitôt que cette individualité possède en elle-même assez de force et d’énergie pour vivre de sa vie propre, il est de sa dignité de le faire, de ne pas rester dans l’indivision et de ne pas continuer une association qui pour elle devient la chaîne de l’esclavage.

 

Nos lois n’ont-elles pas, au reste, consacré ce grand principe de liberté individuelle en décidant que nul ne peut être retenu dans l’indivision ; c’est à l’application de ce grand principe que l’on est redevable, en grande partie, de la prospérité de la nation française, c’est aussi ce principe qu’on cherche à appliquer à la nation arabe, pour la faire entrer dans le mouvement et sortir de ce statique éternel qui la rend réfractaire à tout progrès.

 

 

 

Un troisième membre ne partage pas cette manière de voir ; il trouve, au contraire que tout dans l’état actuel des esprits et des choses, tend à l’association, ce n’est que par l’association qu’on arrivera à exécuter de grandes choses ; les peuples les plus avancés en civilisation sont ceux qui ont le plus de sociétés, c’est pour la solidarité et le groupement des intérêts que le monde se transforme, le gouvernement l’a sagement compris et a dirigé et poussé de tout son pouvoir, à l’association, toutes ces sociétés qui ont pour base la mutualité et dont le résultat doit être, un jour donné, l’extinction ou l’amoindrissement du paupérisme, sont son oeuvre et sa gloire, ce que plusieurs individus isolés ne sauraient faire, ces mêmes individus réunis dans un commun effort, le font sans peine, l’axiome, l’union fait la force, qui est vieux comme le monde, et sera toujours vrai.

 

Il est entièrement partisan du maintien  de l’union.

 

Un quatrième membre, sans méconnaître la justesse des généralités, rien ne saurait détruire cette autre vérité fondamentale, que chacun est libre de se diriger lui-même et de faire ses propres affaires comme il l’entend, c’est la consécration de la liberté individuelle, et il n’entend pas l’abdiquer, c’est pourquoi il votera la séparation, étant établi que les deux individualités collectives peuvent vivre chacun avec les ressources qui leurs sont propres ; tout d’abord, elles souffriront, peut être, de leur état nouveau, mais elles en seront bientôt remises et seront assez ingénieux pour assurer leur ceinture et même leur propriété, la nécessité n’est elle pas aussi loi ?

 

 

 

Plusieurs autres membres prennent successivement la parole pour affirmer qu’ils ont voulu s’assurer de l’opinion publique sur cette question et que la grande majorité de gens sérieux et sensés, trouve qu’on a lieu d’être entièrement satisfait de ce qui a été fait depuis la constitution de la commune en plein exercice, telle qu’elle est, que l’administration municipale a toute la confiance de la population qui l’a hautement manifesté dans les dernières élections, encore récentes pour ainsi dire, et qu’ainsi, il y aurait légèreté et imprudence à vouloir changer ce qui est bien,et dont on connaît le résultat, en un état de choses qu’on ne connaît pas, mais que tout fait prévoir n’être pas sans danger ni sans inconvénients réels et certains qu’ainsi l’union doit être maintenue.

 

Un nouveau membre prend la parole pour dire que lui aussi est grand partisan de l’union, mais il désirerait qu’on introduisit, au vote qui va se produire, un amendement qui consisterait à déclarer qu’en raison de l’importance de la population d’HD et de sa proportion double de celle de Kouba, le chef lieu de la commune sera transféré de Kouba à HD, avec la mairie et que la commune à l’avenir devra être la commune d’HD au lieu d’être commune de Kouba, Kouba devenant simple section.

 

Cette proposition soulève, naturellement, de nombreuses objections et oppositions, la première c’est que l’administration en faisant de Kouba le chef lieu de la commune, a voulu perpétuer le souvenir d’un des premiers centre de population qu’elle ait créé après la conquête, HD, qui n’existait même pas de nom, était considéré comme un terrain vague dépendant du territoire de Kouba, ou plutôt la prolongation du hameau de Mustapha, en outre, la position de Kouba est, géographiquement parlant, le centre réel du territoire formant l’union communale. Ce changement de chef lieu n’est en réalité qu’une vanité de clocher qui ne serait d’aucun avantage réel pour HD et qui blesserait profondément Kouba et l’amènerait à un moment donné à réclamer sa séparation. Dans ce cas, mieux vaudrait qu’elle eût lieu immédiatement. Ce transfèrement de chef lieu, ne saurait être qu’un moyen terme, un expédient qui ne saurait produire que de mauvais résultats.

 

Le Maire fait observer qu’il ne reconnaît pas au conseil le droit d’amendement et qu’il ne doit émettre son avis que sur la question qui a été posée, à savoir, l’érection d’HD, en commune de plein exercice.

 

Après une assez longue discussion, à laquelle  prennent part presque tous les membres présents ;

 

Le Maire expose qu’il vient de faire connaître son opinion opposée à l’introduction d’un amendement et que pour mettre sa responsabilité à l’abri, il va mettre aux voix la question de savoir si le Conseil entend, oui ou non, voter sur cet amendement et si le vote de cet amendement précisera le vote sur la question principale, d’érection d’HD en commune de plein exercice. La question est deux mises aux voix, par assis et levé, et à la majorité, le conseil décide qu’on votera, préalablement, sur l’amendement présenté.

 

Un membre alors se lève, et annonce qu’il proteste énergiquement contre ce droit d’amendement que s’arroge le conseil, droit qui ne lui a été conféré par aucune loi ni autorité, il fait ses réserves pour en réclamer l’annulation.

 

 

 

Le Maire donne acte, à cet honorable membre, de sa protestation, en annonçant qu’elle sera consignée au procès verbal.

 

Il fait procéder ensuite au vote, au scrutin secret, de l’amendement ainsi conçu : le chef lieu de la commune sera-t-il transféré de Kouba à HD ?

 

Au dépouillement, sur 21 membres 18 ont voté : 11 oui et 7 non ;

 

En conséquence, la majorité de onze voix sur 7 le conseil décide que le chef lieu sera transféré à HD, et que Kouba ne sera plus que la section de la commune de HD.

 

Le Maire annonce qu’il va procéder au vote au scrutin secret sur la question principale qui a fait l’objet de l’enquête ouverte par l’Administration, savoir, HD sera-t-il érigé en commune de plein exercice, séparée de Kouba ? Comme dans la précédente opération, le vote sera manifesté par oui et par non.

 

Le vote étant terminé, le dépouillement du scrutin donne les membres présents, 21 votants qui se répartissent ainsi :

 

                 Onze _________ non

 

                  Dix __________ oui

 

En conséquence, le conseil à la majorité d’une voix décide que HD ne sera pas érigée en commune de plein exercice.

 

La Maire annonce au Conseil qu’il va mettre en délibération l’incident de l’enquête au sujet de la demande de la commune de Maison Carrée de s’annexer la portion du territoire d’HD qui avoisine le chemin de fer et qui est désignée sous le nom du quartier de l’Harrach.

 

Il fait observer au Conseil que cet incident qui s’est produit si tardivement à la fin de l’enquête ouverte sur la grave question de la modification de la constitution communale, outre qu’elle est à ses yeux en dehors de la légalité, a toutes les allures d’une surprise ; en effet, il n’a été apporté que trois jours seulement avant la clôture de la grande enquête ouverte dans la commune de Kouba, il n’était appuyé d’autres pièces que de l’arrêté de Mr  le Préfet, prescrivant l’ouverture d’une enquête sur cet ancien chef lieu de la commune de la Maison Carrée, il n’y avait ni plan à l’appui, indiquant l’étendue de l’annexion, ni motifs ni considérants ;

 

Et si l’on veut bien étudier les manoeuvres ténébreuses qui ont été mises en jeu pour préparer cette manifestation annexionniste, manoeuvres,  au reste, qui sont celles qu’on emploie dans ces circonstances lorsqu’on veut s’approprier, avec les apparence de l’honnêteté, tout en partie du bien d’autrui, on restera convaincu que le mot de surprise, employé plus haut, devait être remplacé par une qualification beaucoup plus énergique.

 

Et quoi ! les habitants de ce hameau, soi disant sans nom, n’ont adressé jamais aucune plainte à leur administration, ni réclamation sur leurs besoins, leurs privations, et ce serait à la Maison Carrée qu’ils les auraient adressés de préférence en se jetant dans ses bras, comme un enfant abandonné ? Il faudrait qu’enfant par trop simple.

 

 

 

Tel n’est pas l’état vrai des choses ; mais le voici dépouillé de tous les artifices de langage.

 

Il a plu à la commune de la Rassauta de déplacer son chef lieu, et d’un point central où il était, de la transporter, pour se convaincre, à la maison carrée, c'est-à-dire à l’extrême limite de son territoire, naturellement, en même temps, la pensée lui est venue de s’arrondir, et elle a jeté les yeux sur une agglomération déjà formée, prenant tous les jours consistance, appartenant à sa voisine dont elle est cependant séparée par une limite naturelle qu’on aurait pu croire infranchissable une rivière de 75 à 80 mètres de margeur. Pour arriver à ce but, on a commencé à faire grand bruit des petits services qu’on pouvait rendre de temps en temps aux habitants de ce hameau qui nécessairement a noué des relations avec ce centre important de la maison carrée. Plus tard, on a menacé de les lui faire payer en s’apitoyant sur le sort de ces malheureux abandonnés, ou leur a fait envisager quels avantages, au contraire, ils auraient à faire partie de cette commune, où leur a promis monts et merveilles ; et pour leur faciliter les moyens de manifester  leur désir, on leur a rédigé une pétition qu’on a colporté de maison en maison pour récolter quelques signatures insignifiantes, car presque toutes sont des gens nomades sans attaches à la localité, deux, seulement, sont de petits propriétaires ; les grands propriétaires se sont bien gardés de signer une telle pétition, qui importe, l’affaire était lancée, on n’avait plus qu’à lui faire faire son chemin.

 

Le chemin a été fait, comme vous le savez, la pétition a été présentée à Mr le Préfet, un peu tardivement, parait il, car l’arrêté qui ordonne l’ouverture de l’Enquête à la maison carrée, n’est parvenu à Koubaque le 16 septembre  trois jours avant la clôture de l’enquête que vous connaissez et qui a du comprendre l’incident, ainsi le temps moral ayant manqué d’informer le public de cet incident, pourtant si considérable, il n’y a eu qu’une protestation insérée au registre d’enquête contre une tentative de spoliation qu’on ne saurait trop comment qualifier. Quelques jours après, juste au moment de la réunion de l’assemblée du conseil municipal et des notables, est arrivé le procès verbal de l’Enquête ouverte à la maison carrée qui ne contient que les observations et les désirs individuellement formulés par les signataires de la pétition, on y chercherait en vain le nom d’une propriétaire un peu importante du hameau de l’harrach, deux, seulement très peu importants ont signé, les autres se sont abstenus manifestant de ces velléités annexionnistes.

 

Après cet exposé, le Maire déclare la discussion ouverte ; tous les membres présents du conseil, à l’unanimité sont d’accord pour décider que toute discussion est inutile et qu’il suffit de délibérer.

 

En conséquence, après en avoir délibéré,

 

Considérant 1°) que les formalités de l’enquête ouverte à ce sujet, de la demande de la commune de la maison carrée, tendant à s’annexer le hameau  de l’harrach, ont été entièrement insuffisantes et irrégulières.

 

2°) que les habitants de cette localité n’ont jamais fait entendre aucune plainte, ni adressé aucune demande à l’administration de la commune de Kouba, qui s’est au contraire empressée d’aller au devant d’elles en votant le paiement de la rétribution scolaire de ses enfants, à la commune de la maison carrée qui la réclamait, et en préparant l’érection de hameau en section organisée. 3°) qu’on ne pourrait tolérer un pareil empiètement d’un voisin dont les convoitises cherchant à franchir les limites naturelles fixées par la nature des lieux sans préciser de limites à ces envahissements et préparent ainsi le morcellement de cette riche localité d’HD, en invitant, pour ainsi dire, la commune d’Alger, à achever son absorption, de l’autre côté de son territoire.

 

Le conseil, à l’unanimité, invoquant la légitime défense, repousse de toute l’énergie de son droit et de son devoir une pareille tentative qu’il ne saurait trop sévèrement qualifier, et arrête, qu’il est décidé à poursuivre le maintien de son droit jusqu’au plus haut degré de justification qu’il lui sera possible d’atteindre.

 

 

 

Fait et délibéré le jour, mois et an que dessus.

 

Signé :

 

Batty, Lecheuille, Mannoury, Sintes Laurent, Bosc, Camps, Paÿn, Trottier, Laroque, Grelet, Gandilloz, Feutray, Maison, Peeaguy, Vacherot, Parnes, Narbonne, Rose Suquet, Tuduri Joseph, Fidelle et Bureau, Maire

 

 

 

Extrait conforme,  Kouba, le 4 octobre 1869

 

Le Maire

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

27 juillet 2018

Le camp d'Hussein-Dey

 

On se situe en 1851 : le camp d’Hussein Dey est alors très convoité.

C’est un terrain sur lequel sont érigés de bâtiments occupés par quelques soldats du Génie.

Le camp est abandonné, les immeubles en mauvais état et les objets ayant quelque valeur, tels que les ferrements des portes, boiseries …. ont été volés.

Par l’instruction du 19 juin 1851 n° 3511, la décision est prise de conserver le camp d’Hussein Dey et ses dépendances.

Le service des domaines se pose la question au sujet de la destination à donner aux bâtiments.

 

Voici le plan de cette époque :

 

 

image003

 

Partie grise TVST = partie de l’infirmerie affectée au service des Tabacs

Partie rose  RQLKPO = partie de l’infirmerie affectée au lycée

Partie bleue GXEMN = terrain affecté au lycée

 

Il faut prendre la précaution de surveiller les locaux restants : le garde champêtre, le Sieur Fontanille et un habitant de la commune, le Sieur Marcadal sont choisis de façon provisoire comme gardien à partir du 21 juin 1851.

Le garde champêtre devra habiter avec sa famille le pavillon des officiers près de l’entrée du camp, et le Sieur Joseph Marcadal demeurera la manutention située à l’autre extrémité.

Leur salaire sera de 75 ctes  par jour pour le garde champêtre et 1 franc pour le Sieur Marcadal.

 

Mais des locataires occupent le domaine, et des baux sont en cours :

- une partie du lot n°1 est occupée par Mme Veuve Boutin, à titre de locataire, suivant un bail administratif du 1er juin 1847, consenti par le service du Génie.

- la totalité du lot n° 2  composé de bâtiments est occupée par Mme Veuve Boutin qui est  subrogée au bénéfice du bail administratif consenti le 14 février 1845 par le service du Génie au profit d’un Sieur Roux.

- la totalité du lot de terrain n° 5 est occupé par le Sieur Guedon à titre de locataire en vertu du bail précité de 1845.

Le lot n° 1 a été affermé au Sieur Louis Boutin représenté par sa veuve pour une durée de 3, 5, et 9 ans à partir du 1er avril 1847 moyennant une redevance annuelle de 700 francs.

Le lot n° 2 avait été loué d’abord en faveur du Sieur Roux pour une durée de 3, 5 ou 9 ans à partir de l’approbation ministérielle donnée à la date du (blanc : pas de date) moyennant une redevance annuelle de 1.125 francs.

 

La résiliation des baux doit être notifiée afin de libérer les lots n° 1, 2, et 5, et ainsi d’en faire la remise au service des tabacs.

 

D’autre part, une autre portion de l’immeuble est vendue à Mme Veuve François Lacrouts.

Il ne reste à surveiller que la partie de ce camp qui a été demandé par M. le Recteur de l’académie pour servir de lieu de promenade aux enfants du lycée d’Alger.

Les gardiens deviennent donc inutiles, et dès le 1er juillet 1853, la garde des immeubles est retirée aux gardiens.

L’ouverture des livraisons de tabacs de la récolte de 1853 doit se faire dans les anciens bâtiments du camp d’Hussein Dey fin août 1853.

Il est donc grand temps de faire une remise officielle des bâtiments, d’autant que le service des Tabacs a déjà commencé les travaux et les nouvelles constructions.

 

En novembre 1853, c’est la remise des parties de l’ancien camp d’Hussein Dey pour le lycée d’Alger.

Une partie du camp est affectée au service des tabacs  moyennant une redevance annuelle de 1.125.00 francs ……………..

 

Mais dans la partie remise au service des tabacs, se trouvent :

 

1°) une partie du lot n° 1 des terrains occupée par Mme Veuve Boutin, à titre de locataire, suivant un bail administratif du 1er juin 1847, consenti par le service du Génie.

2°) la totalité du lot n° 2  composée de bâtiments occupés également par la dite Mme Veuve Boutin qui est  subrogée au bénéfice du bail administratif consenti le 14 février 1845 par le service du Génie au profit d’un Sieur Roux.

3°) la totalité du lot de terrain n° 5 occupé par le Sieur Guedon à titre de locataire en vertu du bail précité de 1845.

Le lot n° 1 a été affermé au Sieur Louis Boutin représenté par sa veuve pour une durée de 3, 5, et 9 ans à partir du 1er avril 1847 moyennant une redevance annuelle de 700 francs.

Le lot n° 2 avait été loué d’abord en faveur d’un Sieur Roux pour une durée de 3, 5 ou 9 ans à partir de l’approbation ministérielle.

Des difficultés vont surgir pour l’indemnisation des locataires sur le camp à remettre au service des tabacs.

Ce qui va retarder la remise au service des tabacs et au lycée.

En avril 1853, une subvention de 179.000 francs est débloquée pour les travaux d’installation du service des tabacs.

 

En juillet 1853, les notifications préalables sont faites pour obtenir la  résiliation effective des baux et l’évacuation générale des lieux.

Les livraisons de tabacs débitent fin août 1853, mais ce n’est que le 16 septembre 1853 que la remise se fait pour le service des tabacs et le 26 novembre 1853 pour le lycée impérial d’Alger.

 

Contenance approximative : 5ha 96 a 36 ct déduction faite des parties concédées à Mme Veuve Lacrouts.

 

image005

 

extrait du plan de la partie restante de l’ancien camp d’Hussein Dey

 

E.M.O.P.K.L.Q.R.N.G.X.E.  partie restante de l’ancien camp d’HUSSEIN-DEY se composant d’un terrain et de la partie restant de l’ancienne Infirmerie, et destinés à être affectés au Lycée d’Alger. Cette dernière partie est indiquée au plan ci-joint par les lettres P.K.L.Q.V.T.S.I.P.

 

A B C D : grande partie de l’ancien camp d’HUSSEIN-DEY, indiqué au plan par un liseré rose, d’une superficie de 5 ha 88 a 20 c

E F G H : partie de l’infirmerie de l’ancien camp d’HUSSEIN-DEY, indiquée par un liseré rose, d’une superficie de 8 a 16 c

TOTAL …………………………… 5 ha 96 a 36 a

 

 

Fait le 10 septembre 1853

 

 

image007

image009

 

T V S J  partie de l’infirmerie affectée au service des tabacs

R Q L K P O partie de l’infirmerie affectée au Lycée

Q X E M N terrain affecté au Lycée

Publicité
Publicité
je suis née au Caroubier, quartier de Hussein d'Hey
Publicité
Archives
Visiteurs
Depuis la création 599
Publicité